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samedi 7 octobre 2017

Le oui tant attendu est arrivé !

Je l'ai annoncé sur Facebook et il est plus que temps que je le claironne ici. J'ai enfin, au terme de nombreux mois d'attente, trouvé un éditeur pour mon roman. Les deux tomes de Colonie(s) sortiront, fin 2018, aux éditions Armada. J'ai eu la joie de signer mon contrat le 23 septembre dernier sur le stand de mon éditeur, durant les Aventuriales !

 

Vous avez dû remarquer que j'ai dit « les deux tomes ». Le projet est de publier les deux en même temps, ce qui me réjouit et me touche, car cela dénote la confiance de Jérôme Baud dans mon travail. Lorsqu'on étudie la ligne éditoriale de la maison, on voit qu'elle n'hésite pas à prendre des risques et à se lancer dans des projets originaux (allez voir par exemple les Carnets de Croquis sur son site ! ) et c'est fantastique pour une primo-romancière comme moi de se voir offrir une telle chance.
Il me faut maintenant, tout en finissant de boucler la comptabilité post-Aventuriales, me lancer dans des corrections, éditoriales cette fois, pendant que mes relecteurs (mes héros, mes héroïnes...) planchent sur le tome deux. J'ai donc beaucoup de travail en perspective pour la fin 2017 et début 2018 mais quelle joie de savoir que cette fois-ci, c'est en vue du lancement de mon roman !
Je réfléchis maintenant à rénover ou migrer ce blog sur un autre support, plus professionnel. Je m'étais dit « au premier texte publié, j'ouvre un blog ». C'était en 2013, pour ma première nouvelle sortie chez Piment et Muscade. Je réfléchis désormais à me construire un site, un Oeil du Lémurien-bis, pour continuer l'aventure. Je vous en dirai plus quand ce sera le moment !

En attendant, champagne !


mercredi 27 septembre 2017

Les Aventuriales 2017 de l'autre côté du miroir...

Pour ce bilan des troisièmes Aventuriales, je vais commencer par lister tout ce qui n'a pas fonctionné et où il a fallu passer au chausse-pied ou au bazooka (ou se résigner à renoncer, malheureusement) :
  • un embouteillage sur l'autoroute M25 a bloqué le parrain de notre salon en verte Albion et il a loupé son avion.
  • Un ouragan a immobilisé l'avion d'un auteur aux Antilles (on remarquera que les choses vont bien quand les auteurs ET les avions sont en mesure d'opérer des déplacements adéquats, de préférence les premiers à l'intérieur des deuxièmes et par temps clair)
  • le boulanger fournisseur du pain des sandwichs s'est trompé de format et nous en a fourni deux fois trop le samedi
  • Une imprimante en panne a empêché un bénévole de sortir les noms pour les chevalets et donc on les a fait à l'arrache la veille et le samedi, premier matin du salon.
  • On a oublié de faire circuler le livre d'or le samedi
  • Un ampli a rendu l'âme durant les lectures musicales du samedi
  • Une autrice n'avait pas ses bouquins
  • Lilian a perdu ses ciseaux et son scotch
  • Un de nos membres a dû s'improviser veilleur de nuit pour des raisons d'assurance
  • On n'avait pas assez de mozzarella, encore cette année... et de film d'emballage
  • On n'avait pas assez de tables pour le jeu de rôle sous barnum et donc les gars les ont dépannés avec des éléments de podium, lourds à mourir, qu'il a fallu transporter à la mano..
  • Enfin, (peut-être la PIRE des tuiles) la tireuse à bière a fait des siennes le samedi et est tombée en panne de gaz en plein coup de feu le dimanche !!!
C'est dire si nous avions le sentiment que ça se goupillait mal et qu'une divinité maléfique avait décidé de tout faire partir en cacahuète. (remarquez qu'on bon paquet des galères se sont manifestées le samedi. Un coup de Baron Samedi, je présume)

Maintenant que j'ai bien pleuré de rage sur vos épaules, voilà ce qui a bien marché !!
  • la météo parfaite a permis à toutes les animations prévues sous barnum de se dérouler dans de bonnes conditions
    La fréquentation a été fort bonne avec des fidèles enthousiastes au fil des ans.
     
  • Je suis parfaitement capable de demander le rayon mozzarella à une employée de supermarché, même en grande tenue steampunk. En revanche, tenir un téléphone, du scotch, des ciseaux et une dizaine de rouleaux de film en même temps, beaucoup moins...
  • J'ai des potes merveilleux, arrivés le samedi pile au moment où nous étions au bord de la crise de nerf,. Experts en tireuse à bière, ils nous ont dépanné le bazar comme des chefs.
  • Dans le même genre, j'ai réussi à joindre le fournisseur de la bière le dimanche qui est arrivé très vite avec une bonbonne de gaz. J'ai appris d'ailleurs qu'il l'avait portée en premier lieu au restaurant En Attendant Louise, dont les propriétaires ont eu la présence d'esprit de réorienter le monsieur vers la salle polyvalente !
  • J'ai apprivoisé la table de mixage, ce qui a donné quelques heures de liberté à Prince of the Night, qui a ainsi pu dévaliser quelques éditeurs.
  • Ce faisant, j'ai constaté avec plaisir que notre programme de conférences et tables rondes rencontrait globalement un franc succès. Celles auxquelles j'ai assisté, que ce soit Star Trek, les exoplanètes, la rencontre avec les artistes-peintres, la conférence sur Harry Potter, ont attiré un public nombreux, parfois obligé de se tenir debout.

  • La bière de cette année était bien meilleure que l'an dernier ; promis, je tacherai de trouver de la bière locale l'an prochain, pour corser l'affaire. (oui, je parle beaucoup de la bière, parce que c'est bon, la bière)
  • Nos bénévoles, en plus d'être formidables, sont scientifiques : l'un d'entre eux m'a fait part de ses calculs concernant la confection de sandwichs, estimant que, si le salon se développait et qu'on avait besoin de produire 1000 sandwichs, il faudrait 52 heures avec le nombre actuel de bénévoles en cuisine ! (là, il faudrait passer aux 3/8, je pense) Avec les méthodes du taylorisme, il faut 3 mn pour faire un sandwich, et 5 si on travaille n'importe comment. Ca m'en a bouché un coin et, vous voyez, j'ai tout noté !
  • Patricia le Sausse est venue loger à la maison le temps du salon. Elle a écrit à son retour un billet de blog qui nous a beaucoup touchés (et amusés aussi) et que vous trouverez ici : Patricia Le Sausse: Les Aventuriales 2017 . Je ne saurai trop vous recommander de suivre l'actu de cette autrice, traumatisée par son séjour dans la Quatrième Dimension Lémuri (je rigole ! ) Patricia, la maison te sera toujours ouverte !
  • J'ai exercé des trésors de patience et coché plusieurs niveaux de compétence en attendant (en vain) qu'une bavarde visiteuse lâche la grappe de l'autrice auprès de qui je venais quêter une dédicace. Ô monde cruel.
  • On a comblé les trous de programme induits par l'absence de notre parrain et je salue le sens de l'improvisation de mon chéri de Woodcock, bombardé modérateur de table ronde sur le métier d'écrivain et qui s'en est très bien sorti. Merci aussi aux participants qui ont bien voulu quitter leur table le temps de cette rencontre.
  • L'exposition de peintures était une véritable merveille.
  • Le restaurant partenaire du salon, En Attendant Louise, s'est démené pour servir les hordes affamées à l'appétit tout sauf imaginaire. Il a de nouveau cartonné et c'est mérité.
  • Lectures musicales, master-class d'écriture, interventions en médiathèque, aux Augustes le vendredi, à l'espace Culturel Leclerc de Bellerive, etc... nous avons multiplié les nouveautés cette année, ainsi que les interventions scolaires, et tout a fonctionné !
  • De chouettes projets littéraires se sont concrétisés pour des personnes qui me sont chères, ainsi qu'un qui me concerne et que j'ai déjà annoncé sur Facebook. J'en ferai un prochain billet de blog.

J'ai enfin appris quelques trucs (on apprend continuellement) :
  • Nettoyer et sécher une toile de barnum de 50 m2 avec un rouleau d'essuie-tout, c'est... pas l'idéal.
  • Un barnum de 50 m2 rentre bien plié tranquillou dans un Kangoo (je l'aime, ma voiture!)
  • Prendre le lundi en congé est la meilleure idée que j'ai eue cette année pour finir le plus gros de l'after du salon
  • Il est illusoire de penser aller papoter avec tous les exposants même quand on est bénévole « volant », parce que j'ai passé mon temps d'un endroit à un autre pour tenter d'aider ou de corriger ce qui en avait besoin. C'est la vie, et je suis sûre que l'an prochain, ce sera pareil, (et c'est notre rôle, à nous, membres actifs de l'organisation). Néanmoins, je le regrette quand même car de nombreuses maisons d'édition étaient présentes, soit que je ne connaissais pas encore, soit que je n'avais pas vues en salon depuis longtemps. J'espère que les personnes concernées me pardonneront de ne pas être passée les voir.

Je ne me risquerai pas dans les remerciements exhaustifs. Vu le nombre d'animations, d'exposants, de partenaires, d'événements organisés, j'en oublierai sans doute. Je veux dire merci à toute l'équipe de Gandahar et à ses bénévoles. C'est stressant, crevant, on n'en profite nous-même pas tellement au final, mais on offre un moment convivial aux visiteurs, adultes et enfants, et en soi c'est une réussite. Nous apprenons tous les ans, et avons réinvesti cette expérience cette année pour mettre en œuvre de nouvelles animations. Nous avons aussi recruté de précieuses nouvelles personnes pour nous aider. Sans cette équipe, les bénévoles, et leur énergie débordante, rien n'aurait pu se faire. Je crois que c'est ça qui me sidère tous les ans : constater ce qu'ensemble nous sommes capables de construire et que, malgré les couacs et Baron Samedi, on arrive au bout sans trop de casse.
Et maintenant, tout n'est pas terminé, c'est l'heure des bilans, des comptes, et des demandes de subvention pour 2018. Monde cruel, je vous dis.


lundi 18 septembre 2017

Bientôt...



Bientôt...la troisième édition des Aventuriales.
Comme les deux fois précédentes, nous sommes sur les charbons ardents, réglons les derniers problèmes, serrons les derniers boulons.
Comme précédemment, la grande inconnue reste la fréquentation que nous espérons en hausse. Et aussi le montant d'une dernière subvention, toujours pas attribuée à ce jour. Le nerf de la guerre.
Cette année, l'équipe, forte de l'expérience des premières années, s'est donnée à fond pour développer de nouvelles animations, multiplier les rencontres scolaires, élargir autant que possible les publics visés.
Nous sommes cependant toujours à la merci du grain de sable qui pourrait gripper la machine. Mais on ne pourra pas dire qu'on n'aura pas toutes et tous fait le maximum. Tous les bénévoles vont se mettre en quatre pour vous offrir une parenthèse magique.

Bientôt, nous allons voir tout notre édifice se monter pour notre fête éphémère, ce moment attendu par de plus en plus de personnes comme un dernier soleil d'été avant la pluie de l'automne.

Et...

Bientôt, enfin, j'aurai quelques nouvelles à vous annoncer concernant.. mon roman.

vendredi 1 septembre 2017

La dernière nécropole de Gabriel Eugène Kopp

Titre : la dernière nécropole
Auteur : Gabriel Eugène Kopp
Nombre de pages : 213
Éditeur : Rroyzz éditions
4ème de couverture :
Au fond du système solaire, un artefact en forme de beignet est peuplé de gisants bercés par une musique inaudible. La lumière y courbe l’espace, rien n’y est mesurable, des portes donnent sur des lieux occupant le même lieu au mépris des règles de l’architecture et de la science. Terminée, la crise du logement ? L’engin recèle des secrets fascinants, mais en dépit de milliers d’experts dépêchés sur place, il défie la raison. Qui l’a construit et pourquoi ? L’astucieux Ged, le savant Pavel et le chercheur Noah fouillent le site, veulent aller plus loin, se risquent sur les traces des olibrius qui ont briqué ce fourbi... La quête qui suit mènera ces explorateurs peu enclins au mysticisme vers les matins de nos mythes, les bornes du savoir et au bout de l’univers. Pas moins !
Allongé sur un divan, agenouillé sur un prie-Dieu, le dos vouté sur les bancs des facultés lisez La Dernière Nécropole ! Vous éviterez thérapies coûteuses, oboles et scolarités, protégeant ainsi vos nerfs des aléas budgétaires. Écrit par un analyste adroit, penseur costaud, scientifique à l’ancienne, ce livre assurera émotions, esprits et cognitions. Suprême économie, il remplacera la dope dès que vous l’aurez appris par cœur : plus besoin d’engraisser dealers, politiciens ou publicitaires ! Ne résistez pas ! Acceptez le désordre ! Laissez-vous confondre par cet ouvrage très moderne qui semble sorti d’un tableau de Jérôme Bosch. Laissez-vous bercer par le vocabulaire fictif et tumultueux explosant les limites des genres : vous serez poète pour le même prix !

A lire si vous aimez :
  • Les romans hors des sentiers battus
  • La science
  • Les exercices intellectuels en SF
A éviter si vous cherchez :
  • Une lecture de bord de piscine
L’avis du critique : 

Ceci est un OVNI, un de ces livres inclassables qui appellent des comparaisons. Il possède un côté « Rendez-vous avec Rama », avec cet objet énorme apparu dans la ceinture de Kuiper dont les hommes entament l’exploration sans se douter du voyage intérieur (à l’intérieur de l’objet et à l’intérieur d’eux-mêmes) qu’ils se préparent à entamer. Pas mal de poésie, de jeux de mots, l’auteur jongle volontiers avec la langue tout comme il le fait avec la physique. Une typographie parfois décalée pour mieux exprimer le côté non humain de l’objet complète le tableau étrange. Une œuvre exigeante qui se mérite, sans doute, et de hard science, sans aucune hésitation, qui n’hésite pas à se parer parfois d’un humour un peu acide. (et de latin, dont j’ai eu, je l’avoue, la flemme de chercher la traduction)
Curieusement, bien que mon bagage scientifique soit fort lointain et peu garni, j’ai, je crois, à peu près tout suivi. Les passages plus ardus alternent avec des chapitres bien plus abordables et l’auteur prend soin d’expliquer sans alourdir le texte les principes physiques avec lesquels il joue. Les personnages semblent un peu les trois facettes d’un même découvreur : enquêteur, scientifique et chercheur innovant, tous un peu barrés, et les pages se tournent afin de suivre les avancées de leur découverte. J’ai aimé ce livre plus par curiosité que par attachement aux personnages. Je me demandais ce que l’auteur avait imaginé comme chute à son histoire vertigineuse.
J’ai trouvé l’idée de base (que je ne dévoilerai pas, non non) vraiment originale (mais bon, je ne suis pas non plus une grosse lectrice de hard science ). L’exercice consistant à se représenter l’objet et ses secrets est un plaisir en soi (bien que les occupants aient quelques petits problèmes de sant… non, je ne dis rien).
Ce n’est pas une lecture légère à mettre dans son sac de plage mais je n’ai pas regretté de m’être accrochée. Par expérience, les lectures les plus costaudes me laissent les souvenirs les plus pérennes. Et sûrement que des lecteurs au bagage scientifique meilleur que le mien (ça se trouve sans peine !) ne verront aucune difficulté à décortiquer toutes les subtilités de ce roman.
Bref, un livre hors norme au concept futé.

Le plus du livre : ceci est la version intégrale du roman dont la première partie était parue chez la regrettée maison Griffe d’encre sous le même titre. Saluons l’audace de Rroyzz éditions d’avoir repris et complété la parution de ce roman, dont il aurait été dommage qu’il tombât dans l’oubli (et paf, un imparfait du subjonctif pour la clâââsse)

jeudi 24 août 2017

Les larmes de Yada de Lilie Bagage


Titre : les larmes de Yada

Auteur : Lilie Bagage

Nombre de pages : 247

Editeur : Nestiveqnen éditions

4ème de couverture :

Lyon-2092
L'eau de Yada est une drogue très en vogue chez les personnes âgées : la molécule ravive leurs souvenirs.
Le temps d'un trip, Asha-70ans-rejoue la mélodie vibrante de sa jeunesse et retrouve sa vie d'antan, celle d'avant les regrets...Les souvenirs sont si réels qu'ils donnent l'illusion parfaite de les revivre...
Mais voilà que lors d'un voyage dans ses souvenirs, Asha parvient à modifier un détail dans la trame de son passé. Cela aura-t-il une répercussion sur son présent ?

A lire si vous aimez :

-          Réfléchir sur le futur de notre société

-          Les personnages non stéréotypés

-          Le beau style

A éviter si vous cherchez :

-          De l’optimisme (mais ce n'est pas non plus un bouquin déprimant, hein !)

L’avis du critique :

Coup de cœur. Dévoré en quelques jours. Et pourtant, je n’aime pas bien les récits présentant un futur peu reluisant, mais Lilie Bagage écrit un texte tellement juste… la société de 2092, plombée par les crises économiques successives, n’a rien des lendemains qui chantent mais une partie des questions de notre époque y sont toujours présentes : quelle place pour les personnes âgées, quel avenir pour les jeunes, que fait-on des laissés-pour-compte ? Le prisme de la SF ne fait qu’accentuer les problèmes d’aujourd’hui. 

Les personnages sont attachants, tous, et leurs trames de vie se croisent et s’influencent au long d’une intrigue impeccablement construite. Cette histoire ne peut pas laisser indifférent tant les thèmes abordés sont profonds et universels : la place du passé dans notre vie (et la façon dont nos souvenirs les subliment parfois à tort), les regrets, la difficulté à s’imaginer un avenir quand on avance en âge, et à jouir du présent tel qu’il est, en étant capable d’en capter la beauté et le charme. Car du positif, il y en a, si l'on sait repérer la solidarité, la chaleur humaine et l'humour parfois grinçant qui aident les protagonistes à avancer dans leur vie.

Quant au style, on ne peut que saluer la plume pleine de poésie et immersive de Lilie Bagage. Son texte est à la fois travaillé et fluide. De la belle ouvrage.

 Conclusion : Un premier roman réussi et une autrice à ne pas lâcher des yeux. 

Le petit plus du livre : la couverture superbe de Philippe Jozelon où le safran du roman trouve toute sa place.

vendredi 11 août 2017

Dans le lourd silence de l'été...

Deux mois sans nouvelles, cela commence à faire beaucoup. Je profite de mon retour partiel de vacances (ou de retour de vacances partielles...) pour vous offrir un petit point :

Le tome deux de Colonie(s), Dans le cœur d'Eltanis, est parti en alpha-lecture depuis quelques semaines. J'ai mené mes corrections sans temps mort, et j'en suis à me demander si j'avais particulièrement bien préparé l'écriture de ce tome, ou si le regard que j'ai porté dessus était trop complaisant. C'est là où les regards extérieurs s'avèrent nécessaires.
Mes relecteurs ont tout le temps pour travailler dessus, puisque je n'ai de mon côté aucune pression. Le tome un n'a toujours pas trouvé preneur, et l'été n'est pas propice à recevoir des réponses d'éditeurs, qui prennent des vacances comme tout le monde.

Je mentirais si je prétendais ne pas ressentir un certain découragement devant ce « silence assourdissant » pour faire dans le cliché d'écriture. Mon texte est parti depuis plus d'un an, neuf mois, trois mois selon les éditeurs. J'ai reçu des refus-type et un seul refus argumenté. Un peu dur de garder la foi, même si je sais très bien que c'est le lot d'un très grand nombre d'auteurs.

J'ai consacré pas mal de temps, depuis la fin de ce travail mi-juillet, à me reposer, à achever quelques objectifs d'ordre personnel trop longtemps repoussés, à bosser pour les Aventuriales, et (quand même) à préparer le roman suivant.

J'en profite pour relire quelques ouvrages sur l'écriture de scénario et la conception de personnages. L'avantage de se trouver devant une page blanche, ou presque, est que l'on peut tirer quelques enseignements de ses premiers travaux. Je pense que je vais consacrer plusieurs semaines à la conception du monde et des personnages, à celle de l'intrigue générale, à la cohérence interne de l'histoire. Je me suis trop souvent trompée et ai dû réécrire des parties entières d’Hélios et cette inefficacité m'a pesé. Je voudrais pour ce nouveau roman arriver à travailler comme sur mon tome deux, afin de disposer très vite d'un scénario d'aplomb et d'une structure de scènes solide.

Je réfléchis aussi au point de vue que je vais employer. A priori, il est intéressant d'écrire du point de vue du personnage qui a le plus à perdre dans l'histoire s'il n'atteint pas son objectif. Mais en l'occurence mes deux personnages seraient dans ce cas, je crois donc que je vais partir sur un roman à deux voix.

Sur le fond de l'histoire, je lis actuellement des essais historiques et des livres sur la sorcellerie et la botanique. Je verrai bien ce que je tirerai de ce cocktail in fine. Pour le moment, je commence à avoir quelques fils de trames mais rien de suffisamment construit pour bâtir un bon roman.

Me voilà donc au milieu de... pas grand chose. Je ne retrouve pas pour le moment la fébrilité, la hâte de coucher l'histoire sur le papier avec ce texte. Cela veut dire que je ne suis pas prête à franchement démarrer ce nouveau projet et j'en viens à me demander si ce roman-là est le bon choix parmi ceux auxquels j'avais réfléchi. D'un autre côté, je ne vais pas reculer à la première difficulté et zapper sur une autre histoire. Si j'ai appris quelque chose de mes cinq premières années à écrire sérieusement, c'est que je n'ai aucun don pour travailler sur plusieurs textes en même temps.

Une des mes amies autrices m'a confié son roman à alpha-lire : je m'en réjouis à l'avance car j'ai suivi l'écriture de son projet et j'ai hâte de le lire dans son intégralité. J'espère apporter à cette personne un regard utile et bienveillant. Et passer de l'autre côté du miroir en redevenant lectrice me fera un salutaire dérivatif.

dimanche 11 juin 2017

Un petit point au mois de juin

Juste un petit point en vitesse :

  • Je suis en train de relire le tome deux de Colonie(s) pour l'annoter et préparer mes corrections

  • la préparation des Aventuriales 3ème édition, monte en puissance : exposants (dont des nouveaux par rapport aux deux premières années!), auteurs, interventions scolaires ou en médiathèques, tables rondes, exposition de peinture, conférences, animation, toute l'équipe se met en quatre pour réussir ce nouvel opus. C'est beaucoup de boulot, mais aussi nous nous frottons les mains, car nous espérons attirer du monde avec notre chouette programme plein de nouveautés. Pour rappel, les Aventuriales auront lieu les 23 et 24 septembre à Ménétrol, et un de nos invités est un maître de l'horreur, Graham Masterton !!

  • Je reviens d'une rencontre d'auteurs organisée par Tremplins de l'Imaginaire avec Gabriel Katz, écrivain, scénariste où il nous a parlé de sa carrière, de sa façon de travailler et cité des anecdotes passionnantes.

  • Je suis avec attention les différentes initiatives autour de l'imaginaire qui bouillonnent en ce moment : le mois de l'imaginaire (octobre), la création du Ministère Imaginaire, dont voici la charte, les états généraux de l'imaginaire, lancés aux Imaginales. J'espère que tout ceci permettra à nos littératures d'être regardées avec davantage d'intérêt par les médias en particulier, d'autant qu'elles sont bien souvent le meilleur moyen d'amener la jeunesse à la lecture (perso, si je n'avais pas eu en plus des lectures obligatoires au programme scolaire, toutes mes lectures SF, fantastique, fantasy, en mythologie, en romans historiques et en polar, je ne serais pas la même personne, tout simplement. Une bonne partie de ma culture, et pas seulement de ma culture geek, provient de tous ces livres qui m'ont nourrie, accompagnée, émue, révoltée, fait réfléchir et parfois réconfortée.)

Passez une bonne fin de week-end. Pour moi, la semaine s'annonce chargée. :)

mardi 23 mai 2017

Mes sixièmes Imaginales : ses émotions, ses joies, son blues


De retour de ce salon-phare, encore un peu groggy après ces 4 jours passés trop vite, voici quelques lignes pour partager avec vous mes temps forts :
  • Le jeudi, départ en DLmobile, déjà pleine pour causes détaillées plus bas. A bord, nous avions Axelle Colau, Luce Basseterre, André Woodcock à la barre, Thierry Fernandez son co-pilote et votre servante. S’ajoutaient au chargement (vous allez rire) :
    • 3 cartons de bouquins pour ce serial-dedicaceur de Sébastien Tissandier
    • Plusieurs cosplays (et encore, on avait pris du relativement modéré en volume)
    • De la nourriture pour tenir un siège de plusieurs semaines, alors qu’on avait juste besoin de bricoles à grignoter en route
    • Mon crochet (je me fais un bonnet et il vaut mieux que je commence maintenant si je le veux pour l’hiver ^^)
    • Deux pains de tome fraîche pour quelqu’un qui se reconnaîtra et qui est en manque de truffade.
    • Des vêtements « civils », donc 1 valise et 3 sacs
    • Des sacs vides (leur présence s’explique au retour) : un long de sport, et un sac de courses (pour donner une idée du volume utile)
    • Des parapluies, hélas
    • Des bottes
C’est dans ces situations-là que je suis contente d’avoir un utilitaire et pas une voiture surbaissée de frimeuse avec un coffre minuscule. C’est plus une voiture, c’est un tour-bus, ma DLmobile !
Le départ est donné le matin sous la pluie que nous fuyons vers l’est où nous attend un soleil fort agréable.

L’arrivée dans l’après-midi nous laisse le temps de livrer les cartons à leur propriétaire (il fallait juste se mettre d’accord sur le bon parking…), de nous installer à l’hôtel et d’effectuer un premier tour de bulle du livre pour faire la bise aux copains. Un peu le calme avant la tempête, ce jeudi, jour de semaine avec déjà des conférences intéressantes dont l’incontournable sur Science et Science-fiction à l’observatoire d’Epinal. Cette année, elle se tenait dans une salle d’exposition d’œuvres de Jacques Lélut, accompagnées de texte de Jean-Marc Ligny, qui nous ont tous et toutes émerveillés.
 Après cinq heures de route, cette parenthèse hors du temps nous a requinqués, et comme d’habitude Sylvie Miller a su animer avec talent cette rencontre. Je n’oublie pas de nommer Loïc Henry, auteur de space opera, qui prenait part lui aussi au débat, ainsi que l’astrophysicien de l’observatoire qui nous reçoit tous les ans et nous emmène dans la salle en demi-sphère contempler les merveilles de la voie lactée. (le problème est que je ne retrouve pas son nom, mais il est passionnant et c’est un bonheur que de l’entendre parler des anneaux de Saturne)
  • Le vendredi, le soleil oublie de se lever, et la pluie s’invite ainsi qu’une baisse de température. Heureusement, j’ai prévu un costume steampunk assez couvrant et qui ne risque pas de trainer au sol. Je pense que j’évite le coup de froid de justesse. Une journée de vendredi encore assez calme, j’en profite pour aller soudoyer les éditeurs à coup de petits biscuits maison (hein, mes gâteaux amande-cannelle ?) et de bonbons. Tous les moyens sont bons pour caser mon roman ^^ Blague à part, j’ai reçu des ondes positives lors de ces discussions et j’espère que le roman va avancer dans la pile à lire des maisons qui me paraissent bien toutes débordées…
Inopinément, je me suis retrouvée avec une caméra énorme devant les yeux et une charmante journaliste qui me tendait un micro, et j’ai affirmé tout l’amour que j’avais pour les Imaginales. Je pense à la réflexion que mon enthousiasme vraiment débordant a dû me faire repérer par l’asile local, mais autrement j’ai réussi à ne pas trop bafouiller.
Comme je ne recule devant aucun sacrifice, voici le reportage de France 3 où j'apparais au milieu de nombreuses autres personnes :  

Ensuite, passons de l’autre côté de la table, chez Malpertuis d’abord, avec en grande tenue Thomas Bauduret, et l'illustrateur de l'anthologie numéro VIII, Bruno Bellamy



puis chez Elenya, pour signer le recueil Ex Machina où j'ai un texte. 

(sur la photo, Doris Facciolo et Leïla Rogon m'encadrent de leurs sourires et de leur agréable conversation)
C’est rigolo d’entendre les gens me dire en me voyant signer ici ou là : « Mais tu es là ici, aussi ? ». En effet, j’ai semé des textes à tout vent, ce qui me confère un don d’ubiquité très SF…
Le reste de la journée se passe entre rencontres, retrouvailles et découverte : je tenterai l’exercice très casse-binette de lister les noms ou pseudo de toutes les personnes que j’ai eu le plaisir de croiser pour papotage divers en fin de post. Un premier dîner avec mes amis Thierry Fernandez, Jean-Sébastien Guillermou et Anne-Lorraine Guillermou-Wagner (et mon chéri, bien sûr) place un point final chaleureux à cette première journée, pourtant bien pluvieuse. Discussions riches et passionnantes, où l’on rattrape les mois sans se voir.
  • Le samedi, on reprend grosso-modo les mêmes ingrédients avec les variantes suivantes :
    • Moins de pluie
    • Plus de monde
    • Un cosplay assorti par hasard à celui d’Axelle Colau, radieusement ravissante
    • Un peu plus de dédicaces
    • Un café matinal accompagné d’une discussion très agréable avec Sébastien Soubré-Lanabère, où il fut question de méthode d’écriture, d’inspiration, de réseaux sociaux, etc.
    • Des repas et des rencontres avec un peu les mêmes (il y a des amis qui manquent le reste de l’année pour cause d’éloignement géographique, alors on ne se lâche plus quand on se voit !)
    • L’assemblée générale de Tremplins de l’Imaginaire, où, à défaut du Piou lui-même, ses lunettes étaient présentes...
    • Un banquet géant où j’ai eu le plaisir de discuter un bon moment avec Stéphane Desienne, un auteur dont j’ai déjà chroniqué plein de bouquins sur ce blog et dont j’ai acheté le petit dernier, Roses Mécaniques.
  • Le dimanche, j’ai enfin mis les pieds dans les magic mirrors pour suivre la table ronde sur le numérique, avec Lionel Davoust et Jean-Claude Dunyach. 

    Ensuite, je suis allée écouter James Morrow dialoguer avec Jean-Claude, ce qui constituait un agréable concentré d’intelligence pétillante.


     Enfin, je suis allée à la très attendue table ronde sur les états généraux de l’imaginaire, qui vise à fédérer les énergies afin d’œuvrer à la promotion de nos littératures, auprès des médias, des librairies et des institutions. Plus de détails prochainement. En tant qu’autrice, membre d’une association organisatrice de salon littéraire, et d’un forum d’écriture spécialisé dans l’imaginaire, je pouvais difficilement faire l’impasse là-dessus, vous en conviendrez.
Alors, qui ai-je rencontré à Épinal ?
A tout seigneur, tout honneur, mes éditeurs, et les autres auteurs de Malpertuis, Elenya et l’équipe de Présence d’esprits :

Thomas Bauduret et Christophe Thill : merci d’avoir de nouveau retenu un de mes textes, vos anthologies sont à mes yeux (et je ne suis pas la seule) des références pour le fantastique. Merci à Bruno Bellamy pour ses dessins et sa compagnie. Et toute mon amitié à Sébastien Soubré-Lanabère, auteur de Jérôme sous l’orage, pour nos conversations passionnantes, j’espère qu’on aura l’occasion de reparler de nos futurs projets respectifs ! Un gros hug à mon amie Bénédicte Coudière, aussi adorable que talentueuse. Bravo pour le match d’écriture, you rock ! Et la bise à Elodie Serrano et Marlène Charine, copines de sommaire !

Leïla Rogon : merci pour m’avoir fait une petite place au stand d’Elenya. C’est toujours avec fierté que je signe mon texte dans l’anthologie du salon fantastique avec sa couverture renversante. Et la bise à Doris Facciolo qui, elle aussi, était présente sur deux stands.

Christian Hoquet, Olivier Bourdy et Georges Bormand : un grand merci à l’équipe de Présences d’esprits qui a publié mon Point Q dans le numéro 88, avec une illustration parfaite !

Après, par équipes :

Numériklivres : La bise à Stéphane-vivement-le-tome-deux-d’Ayanar Pavanelli et encore à Marlène Charine pour le projet Alice (elle aussi, elle ubiquite), et bien sûr à Stéphane Desienne, dont je suis encore et toujours les projets avec passion. Et la bise à Jean-François Gayrard, pour son humour et ses calculs de remises ! XD

Le Walrus Institute : (juste quelques uns sur la photo : Michael Roch, Stéphane Desienne et Jacques Fuentealba)

relâchés pour une permission sans même la présence d’un infirmier, la team que je suis aussi depuis des années maintenant (en en faisant, discrètement, partie grâce à une nouvelle publiée dans cette maison) partageait l’espace avec NL et les collections romance et fantasy de l’Ivre-book. Alors une bise et même plusieurs à Olivier Saraja, Michael Roch (depuis le temps que je lis ses textes… entre Mortal Derby X, Twelve, Radius, etc et que je regarde ses vidéos…), Aude Cenga et son compagnon dont j’ai encore oublié le prénom (pardoooon !!), et de nouveau Desienne (qui ubiquite), et Jacques Fuentealba (ubiquiteur également). On avait là un beau portrait de famille !

(j’essaie de me souvenir de l’ordre des stands dans la bulle, soutenez-moi mentalement)

Les indés de l’imaginaire : la bise à Eva Simonin (in SF we trust) et à Franck Dive, bien sûr. Que vos livres s’envolent loin et fort ! J’ai loupé le bonjour à Jérôme Vincent mais j’ai bien discuté avec Jean-Laurent Del Socorro donc je pense être pardonnée…

Armada : la bise à Jérôme Baud et Jean Rébillat. Pas eu le temps de faire une razzia de carnets de croquis, on reprendra là où j'en suis restée à une autre occasion.


Rroyzz éditions : découverte de cette maison située à Yutz et agréable rencontre avec Emmanuel Millet et ses auteurs

Le peuple de Mü : distribution de biscuits et de bonbecs pour Davy Athuil et Driss Embarek, pour Fred Morwen Malvesin et un autre ubiquiteur en la personne de Michael Roch, plus Luce Basseterre, bien sûr, Emmanuel Quentin, Sébastien Tissandier, Pierre Léauté. Une sacrée équipe, là aussi !

Passage chez Rebelle pour kidnapper un roman de Lionel Behra et celui de Maxime Verneuil, hop !

Arrêt chez Luciférines, avec un grand bravo à Barbara Cordier pour sa jolie maison d’éditions qui fait envie –belles couvertures, bons textes- et la bise à Xavier Otzi pour m’avoir confié son Homme Maigre. (et re Jacques Fuentealba, il repassera par là)

Ensuite, si je me penche sur les autres auteurs et autrices que j’ai pu rencontrer :

Silène Edgar entraperçue, Lise Syven, Paul Béorn, Lilie Bagage, Jean-Claude Dunyach, Lionel Davoust (Port d’âmes, ma claque 2017), Alex Evans, Celia Deiana, Cindy van Wilder, Agnès Marot, Aurélie Wellenstein, Magali Lefebvre, Danièle Martinigol, Francis Berthelot, Andréa Deslacs, Manon Bousquet, Célia Flaux, Natacha Vas Deyres et bien sûr Jean-Sébastien Guillermou, qui a halluciné de voir arriver vers lui un lecteur costumé comme un de ses personnages. La méga-classe !

(Jean-Sébastien Guillermou, dévasté par la quasi disparition des intégrales de son roman, dont les trois derniers exemplaires s'évanouirent dans une faille lectoralo-temporelle en début d'après-midi du dimanche. Voyez comme il cramponne sa cassette !)
Et pour les ami-e-s de forum, celles et ceux qui me font le plaisir de me saluer à tous les coins de salon, transformant mes déambulations en salons de thé improvisés : Aramis (super que tu aies réussi à te libérer!), Adé, Lofarr venue de si loin (je suis tellement contente d’avoir pu discuter avec toi !!), Eloya et Robina (pareil, merci de m’avoir pistée pour qu’on puisse enfin se faire la bise), MadManu, Kushiel , Chany (je t'assure que je vais finir par me souvenir de l'association pseudo-visage!), laCath, Dirga, Crazy, Lulye (quel plaisir d’avoir pu faire ta connaissance à la pizzéria !), Betty, Panthera, Edel-Weiss, Ifuldrita, Luxia, la Louve, Erreur, Ivan, Any, Capucine, Illiane, l'Homme au chapeau (qui l'a perdu!!), Anita, Elyna, AgatheK, Ardawal, Umanimo, Axo, Luani, Mistigri, Alaëlle et Arcane : toutes et tous, même si on n'a pu échanger qu'un clin d'oeil, je croise les doigts pour vos projets et vos romans ! Et mille pardons à celles et ceux que j'ai pu avoir loupés ou oublié de citer, ce sera pour une autre fois, j'espère ! (Emilie Querbalec en particulier, pour nos agendas 2017 de la lose ! )
Et une pensée pour les absents, celles et ceux qui n'ont pas pu venir... <3

J’ai aussi pu exprimer à Stéphanie Nicot mes remerciements pour tout le boulot abattu pour faire des Imaginales un rendez-vous de plus en plus génial au fil des années. Quand on y pense, c’est impressionnant.

Et maintenant, il faut se souvenir de remplir le frigo et aller pousser un caddy au supermarché. (ça calme, hein?) Franchement, je préfèrerais pousser sur les pédales de mon grand Bi pour retourner à Epinal ! Plus que 364 fois dormir...l'édition 2018 aura lieu du 24 au 27 mai. Y serez-vous ? ;)

ps ; les deux sacs du début, c'était pour les bouquins (presque exclusivement des petits éditeurs non distribués ou difficiles à trouver en librairie)

mardi 16 mai 2017

Au taquet pour les Imaginales 2017 !

Quelques nouvelles malgré un emploi du temps chargé :
- Je vous ai annoncé dans un billet précédent la publication de ma nouvelle le point Q dans le numéro 88 de Présences d'Esprits.
En voici l'officialisation sur le site de l'association éponyme : http://www.presences-d-esprits.com/presences-desprits-n88/
Pour 5 eur, vous aurez un très intéressant panorama de ce sous-genre phare de la SF, le post-apocalyptique, des articles et critiques de livres, et mon texte, qui en est une déclinaison punk et déjanté.
- Nouvelle publication, disponible aux Imaginales cette semaine et ensuite sur le site de l'éditeur et en salons : ma nouvelle Présence sera au sommaire de la 8ème anthologie Malpertuis, incontournable publication annuelle de la maison. C'est un texte très personnel et j'espère qu'il saura vous toucher. Juste pour rappel : Malpertuis est une maison d'édition spécialisée dans le Fantastique, dont je ne saurai trop vous recommander l'ensemble du catalogue.

Donc, le salon des Imaginales https://www.imaginales.fr/ est à mon programme de la fin de semaine. Je me sens comme une gosse avant d'aller dans son parc d'attractions préféré. Je l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce blog, c'est le salon que je ne louperais pour rien au monde (à part une attaque extra-terrestre, et encore, sûr que les aliens aimeraient aussi)
Les éditions Elenya m'ont proposé de venir dédicacer La Poursuite, ma nouvelle dans l'anthologie steampunk Ex Machina, et j'ai prévu d'y être vendredi et samedi après midi (a priori vers 14h30 et jusqu'à 16 h environ). Les éditions Malpertuis m'accueilleront aussi, ces mêmes jours mais de 11 à 12h. Je pourrai vous faire un petit mot dans l'anthologie de cette année à la page de Présence, ainsi que dans Malpertuis VI, puisque s'y trouve Externalisé http://www.ed-malpertuis.com/spip.php?article73
Si vous passez au stand de Présences d'Esprits, j'y ai deux textes : en sus du Point Q dans leur numéro 88, j'avais publié dans AOC 32 En Adon je puise mes forces, un texte SF paru en numérique également chez Walrus. http://www.presences-d-esprits.com/produit/aoc-n32/

Cela va être l'occasion de sortir cosplays, tampons encreurs, stylos de couleur, stickers/marque-pages grenouilles (ouiiii! J'ai trouvé des goodies d'enfer il y a quelques mois...) ! N'hésitez pas à passer me voir, je papoterai avec plaisir et, vous verrez, ma technique pour dessiner les lémuriens... est toujours aussi perfectible. Mais ça vient du cœur.

Et si vous vous dites que vous ne savez pas du tout à quoi je ressemble (je ne suis ni un lémurien rose, ni un Deadpool au crochet, ni une grenouille, enfin pas facialement), vous pouvez aller voir ma page FB : https://www.facebook.com/dominique.lemuri
ou mieux, ma fiche auteur sur le site des Imaginales : https://www.imaginales.fr/invites/lemuri-dominique/

« Et le roman ? » me direz-vous, peut-être...
Alors, Colonie(s) tome un, Sous la lumière d'Hélios, est toujours en soumission chez plusieurs éditeurs. Je ne désespère pas (c'est contre-productif), car je sais que les délais de lecture sont très longs, partout, et que même les petites maisons croulent sous les manuscrits. Patience et longueur de temps, etc.
Le tome deux, Dans le coeur d'Eltanis, a bien avancé, puisque le premier jet est fini depuis le 21 avril (j'étais en vacances à la montagne, le grand air doit m'aérer les neurones, je suppose). Après une pause, non parce que j'en avais marre, mais parce qu'il est bon de se donner du recul, j'ai entamé les corrections. En fait, pour le moment, je relis le tome un, que je n'ai quasiment plus touché depuis un an, date des premières soumissions éditoriales. Cela me permet de me remémorer et noter certains petits détails qui peuvent m'être utiles dans le tome deux. Surtout je vais veiller à ce que les deux histoires s'enchainent en douceur, sans rupture, et le mieux, c'est de relire les deux à la suite. Je suis contente d'Eltanis, surtout que son écriture s'est faite en quelques mois, signe, je pense, que je maîtrisais solidement les péripéties qu'il contient. Croisons les doigts.

Voilà, vous savez tout. Je me réjouis de vous revoir ou de vous rencontrer à Epinal. Au delà de l'agréable activité de promotion de nos écrits, ce salon est une merveilleuse machine à créer du lien. J'aurais du mal à faire la liste de toutes les personnes rencontrées aux Imaginales depuis 2012 qui sont depuis devenues des amies. Mais je serai heureuse d'y ajouter quelques noms ! A très bientôt, donc !

lundi 15 mai 2017

Jérôme sous l'orage, de Sébastien Soubré-Lanabère

Cela fait trèèès longtemps que je n'ai pas parlé de mes lectures, alors voici la dernière en date :

Titre : Jérôme sous l'orage
Auteur : Sébastien Soubré-Lanabère
Nb de pages : 410
Genre : fantastique
Editeur : Malpertuis
4ème de couverture : 
Qui est Jérôme ?
Peut-être juste un adolescent timide, qui mène une vie tranquille entre ses copains de lycée et son amie Axelle.
Pourtant, il y a cette voix d’enfant dans sa tête, qui le questionne inlassablement au sujet des jours avant l’orage. Et sur sa mère malade.
Dans son monde qui n’est pas exactement le nôtre, chaque personnage possède quelque chose de particulier : un don, une façon d’être, une histoire. Jérôme aussi. Il le pressent. Mais quoi, précisément ? Peut-être ces flammes qu’il voit au-dessus des êtres et dont il ne parle jamais.
Jérôme se pose des questions. Sur la guerre, lointaine, au nord, qui fait rage. Sur son père, qui se bat.
Heureusement pour lui, dans la quête de la vérité, même lorsque les ténèbres sont proches, on peut toujours compter sur l’amitié. Sur l’amour, aussi.
Et sur les corbeaux.

Mon avis :
J'ai plongé dans ce roman sans le moindre problème. L'atmosphère étrange et hors du temps n'a en rien empêché cette immersion, et la plume légère et subtile de Sébastien Soubré-Lanabère en est une des raisons.
Et pourtant... bien des éléments de ce roman déstabilisent le lecteur : très peu d'indication de lieu ou d'époque, une guerre lointaine, des moyens de communication contemporains absents, et le narrateur qui peu à peu voit son univers personnel basculer ou même s'effacer. Le départ de son père pour la guerre, et l'absence de nouvelles, le départ de sa mère malade pour un hôpital où il ne peut pas lui rendre visite, l'exil forcé vers un internat perdu où ce sont les jeunes et non les adultes qui donnent les cours, etc.
Jérôme a perdu la mémoire depuis un orage survenu dans son enfance et il est porteur d'un don qui lui permet de voir des flammes au dessus des êtres vivants. La première partie du roman pose tous ces éléments dans un rythme lent sans être poussif. Je ne me suis jamais ennuyée malgré la succession des jours où l'histoire est tissée fil à fil, détail par détail. Peu à peu, les pièces du puzzle s'ajoutent, se mettent en place, au fur et à mesure de l'apparition puis de la disparition de personnages qui traversent la vie de Jérôme.
Les personnages sont décrits avec une grande finesse, et l'émotion est toujours présente, à fleur de peau, au travers de petites choses, des objets, des odeurs... Jérôme, Juliette, le grand-père, Paul, tous caractérisés avec précision, laissent leur empreinte dans la mémoire du lecteur. Mention spéciale pour la place importante de la nature dans le roman. Forêt, montagne, animaux, l'auteur met tout son art dans leur description très organique et leurs interactions avec le narrateur.
L'auteur cite Barjavel dans ses influences. Je ne suis pas surprise. Je pense aussi à Jean Raspail, avec son roman 7 cavaliers, dont l'atmosphère onirique et la perte de repères me semblent appartenir à la même veine de textes.Côté cinéma, pour l'atmosphère oscillant entre éléments familiers et bizarrerie, je pense aussi à l’Échine du diable de Guillermo del Toro, une histoire d'internat, là aussi.

Une excellente lecture, en conclusion, où l'on parle d'amour, de solitude, d'amitié, de destin aussi, le tout dans une atmosphère résolument fantastique et envoûtante.